Rencontre en Pastorale Santé
6 juin 2023 au Carmel à Saint-Maur

C’est sous un beau soleil en la fête de notre saint patron, Saint Claude ; avec l’accueil chaleureux de nos sœurs carmélites, que nous avons vécu cette journée de rencontre, d’enseignement et de détente proposée à toutes « les branches » de la Pastorale de la Santé. Les visiteurs à l’hôpital, à domicile, en Ehpad et soignantes étaient présents.

Tout d’abord notre évêque nous a appris où rappelé qu’après sa mort le culte de Saint Claude a pris un grand essor en Europe : « c’était le Lourdes du moyen âge », les pèlerins affluaient et il y avait beaucoup de guérisons.

Ensuite il nous a fait entrer au cœur de la parabole du bon Samaritain le thème de notre rencontre étant : « Prends soin de lui »

Parabole provoquante qui met en scène des personnages anonymes mais avec une identité religieuse forte. A cette époque, la loi et ses 613 commandements sont inaccessibles pour les gens du peuple et face à la multiplicité des sensibilités une grande question se pose : Quel est le plus grand commandement ?

Selon la loi toucher un mort rend impur ce qui interdit de se rendre au temple pour le culte pendant 7 jours. Il existe donc une grande contradiction entre ce que la loi préconise et l’amour de Dieu.

Au cœur de cette parabole, 8 gestes constitutifs du prendre soin :

    -Il le vit : ce samaritain voit, il a les yeux du cœur « ouverts ». Acte de soin commence par un regard, une attention profonde à l’autre.
    -Il est saisi de compassion : ému aux entrailles. Il se sent impliqué au plus intime

Ce double mouvement part du blessé vers le samaritain. La réponse du samaritain : il est ému, il se mue : il s’engage en acte.

    -Il s’approcha : L’amour pousse le Samaritain.
    -Il panse ses blessures : il pose des gestes concrets de miséricordes, il se salit les mains. Cela rejoint la vision de l’hôpital de campagne du Pape François.
    -Il le charge sur sa propre monture : il se laisse appauvrir, il ne compte pas son temps. Il n’y a plus que cet homme, sa santé qui compte comme s’il était unique au monde.
    -Il le conduit à l’auberge : il permet la re-socialisation de cet homme : il le confie à l’Eglise : une communauté de frères et sœurs. Prends soin de lui : il ne se désengage pas mais il permet la continuité
    -Je te le rendrai : il va jusqu’au bout quoiqu’il en coûte à l’image du Christ qui se dépossède pour nous donne la vie.

Après un temps fraternel de pique-nique, nous avons partagé ensemble sur l’apport du matin. Nous avons aussi échangé sur la manière dont nous avons pu être aidé à un moment où à un autre de notre vie : comment avons-nous vécu, accueilli cette aide ? Et enfin nous nous sommes enrichis des « cadeaux » en humanité reçus lors des visites : que de grâces !!

Merci Père évêque, merci nos sœurs pour cette messe à l’unisson en cette belle fête de Saint Claude !!

Pour l’équipe diocésaine
Régine Racine