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COMMENT AVEZ-VOUS VECU CE RASSEMBLEMENT KERYGMA A LOURDES ?

Chantal Barbier est recommençante dans la foi, secrétaire de doyenné, membre d’une fraternité paroissiale et participante à la formation Talenthéo.
Ses premières impressions à la sortie de Kerygma… :

J’ai été marquée pendant ce rassemblement par la grande simplicité de relation entre les personnes, la beauté des célébrations, les échanges avec les membres de la Fraternité des missionnaires diocésains, pouvoir travailler ensemble dans la fraternité. On se connaît mieux.
J’ai apprécié que tous les niveaux d’Eglise (évêques, prêtres, laïcs…) soient rassemblés pour discuter de l’avenir de l’Eglise. Je le vois comme une mixité heureuse.
Je pense que l’Eglise est vraiment en train de changer dans son modèle relationnel interne. C’est un peu comme un œcuménisme interne pour œuvrer à l’Evangélisation. D’ailleurs le pape nous rappelle que ce n’est pas l’organisation qui vient en premier mais qu’elle est au service de l’évangélisation.
Une évangélisation non pas comme un prosélytisme mais en commençant par soi, avec une notion de temps, prendre son temps et faire confiance à l’Esprit-Saint. Voilà ce que je retiens des enseignements et des témoignages.
J’ai apprécié aussi l’ouverture sur la vie quotidienne, l’art, la culture, comme ce passage avec une danseuse, ou encore le spectacle « Coming out ».
J’ai été amenée à témoigner, durant des échanges avec d’autres participants, sur les fraternités paroissiales mises en place dans notre diocèse. Les gens étaient vraiment intéressés !

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Jean-Charles Ferreux est accompagnateur d’un groupe de confirmands adultes, animateur de la chorale paroissiale et recommençant dans la foi. 
Il revient de Kerygma avec un nouvel élan :

J’ai été invité par le diocèse à participer à Kerygma. J’ai accepté, à la fois pour rapporter à mon doyenné ce qui s’est vécu mais aussi pour vivre une aventure humaine, des rencontres. L’aventure a commencé durant le long trajet entre le Jura et Lourdes, nous avons appris à nous connaître les uns les autres.
J’étais déjà venu à Lourdes en avril avec le pèlerinage diocésain et l’Hospitalité jurassienne. D’une certaine façon, je retrouve « la maison ». On se sent bien à Lourdes !
Les conférences entendues à Kerygma, même si elles ne correspondent pas toutes à 100% de mes attentes, nous ont permis de situer le contexte et de comprendre pourquoi nous en sommes là au niveau de l’Eglise en France, avec une sécularisation et une baisse du nombre de prêtres.
J’ai choisi des ateliers par curiosité : un atelier sur le catéchuménat et une autre sur l’intergénérationnel. Très instructifs.
J’ai découvert le sens du mot Kerygme, que je ne connaissais pas, et j’ai compris pourquoi j’étais présent à ce rassemblement… Aujourd’hui, je sais que je dois annoncer la Bonne Nouvelle, c’est le kerygme !
Je suis rassuré sur la simplicité qui doit accompagner cette annonce qui se fera principalement par le témoignage. Moi qui ne suis pas un sachant, je peux montrer à mon tour aux gens comment leur vie peut être animée et réanimée par la foi.
Je ferai un retour d’expérience dans mon doyenné : témoigner de ce que j’ai vécu, des choses que j’ai pu découvrir, des références, des idées…

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Sabine Leroy est coordinatrice de la délégation jurassienne à Kerygma, membre de la Fraternité missionnaire diocésaine, responsable du catéchuménat, des journées confirmands et des fraternités paroissiales.
Elle nous partage ce qui l’a interpellée durant ces 4 jours :

Ce qui m’a marqué le plus, c’est vraiment cette invitation à prendre soin des différentes sensibilités d’Eglise : c’est un déplacement personnel et communautaire que nous sommes appelés à vivre de plus en plus dans notre Eglise.
J’aimerais que l’on travaille ensemble en Fraternité (FMD) le texte du cardinal Bustillo et l’homélie, lors de la messe d’envoi, de Mgr Leborgne, président du conseil des évêques pour la catéchèse et le catéchuménat.

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Régine Racine, membre de la Fraternité missionnaire diocésaine et responsable de la pastorale de la santé et des équipes SEM, revient enthousiaste de Lourdes :

J’ai vécu à Kerygma une convergence entre ma foi personnelle et ma mission à la pastorale de la santé, avec la Fraternité des missionnaires diocésains et avec tout ce qui est lancé actuellement dans le diocèse : fraternités paroissiales autour des 5 essentiels, démarche synodale, etc.
Nous ne sommes pas une somme d’articulations mais nous formons un corps et nous percevons ce souffle qui meut le corps entier. Aujourd’hui, on se met en mouvement ! C’est l’Eglise de France qui était présente à Kerygma et elle veut vivre de ce mouvement. En démarrant par de petites choses, sans se décourager. En visant non pas la réussite en premier mais la fécondité.
Au lieu de se lamenter sur l’Eglise, je préfère me réjouir de ce qui vient : une Eglise vivante !
Ce que je retiens de Kerygma, c’est que les gens ont besoin de sentir qu’ils sont aimés de Jésus ! L’Eglise ouvre cet horizon.
Le kerygme pour moi c’est le souffle de Vatican 2 qui arrive jusqu’à nous. Ce sont les baptisés qui sont l’Eglise. Le kerygme, c’est le cri qui m’est donné aujourd’hui pour que je puisse le donner à mon tour, pour que le Seigneur se révèle. Le kerygme est puissance en lui-même de l’Esprit, il nous est redonné en tant que baptisés. Il est pour tous les baptisés !
J’ai l’impression que j’attendais ce moment-là depuis longtemps. C’est l’Eglise que j’attends !

KERYGMA EN 3 PHASES
Kerygma est un processus en 3 phases. La première phase a déjà été vécue en amont dans les diocèses.

La première phase diocésaine à consister à appeler une équipe d’une vingtaine de personnes au cours d’une rencontre d’une journée pour réfléchir ensemble à cette question : où en sommes-nous en terme l’évangélisation dans notre diocèse et qu’elles sont les initiatives, les « jeunes pousses » ?

Ce qui a intéressé ces personnes ce sont les échanges très différents en termes de sensibilité d’Eglise, d’âges, de lieux géographiques. Elles étaient heureuses d’avoir eu cette réflexion sur l’état des lieux de l’évangélisation et les jeunes pousses », note Sabine Leroy, coordinatrice Kerygma pour le diocèse. L’ensemble des propositions a été transmis au service national du catéchuménat et de la catéchèse.

La deuxième phase a été la participation au rassemblement national Kerygma à Lourdes d’une délégation de chaque diocèse.  Notre évêque a souhaité que des membres de la Fraternité des missionnaires diocésains et les deux vicaires généraux participent à ce rassemblement. Ont également été invitées des personnes des doyennés, engagées pour la catéchèse, au service de leur paroisse, ou recommençantes dans la foi, pour constituer un groupe un peu plus important, sachant que tous ne pouvaient se rendre disponibles à cause de leur travail.

Le petit groupe d’une quinzaine de personnes a su créer une vraie fraternité durant le long voyage en bus et ces 3 jours à Lourdes.
« Nous avons vécu un temps fort de ressourcement, un temps fort d’Eglise ensemble », souligne Sabine Leroy.

Et la troisième phase ?
Garder dans le coeur et laisser mûrir, émerger. On ne peut pas dire tout de suite "Qu'est-ce qu'on fait ?"

Isabelle Renaut