Actualités diocésaines : toutes les actualités du Diocèse de St Claude

Dans les pas de Marie.

 Nos églises, chapelles et sanctuaires jurassiens abritent de nombreuses représentations de Marie. Peintures, sculptures, vitraux, toutes ces œuvres traduisent concrètement l’attachement des fidèles à la Mère de Jésus.

 Aujourd’hui, je vous propose de faire une halte à la collégiale Saint-Hippolyte de Poligny pour vous arrêter devant quelques statues ou peintures.

 A votre gauche en entrant, c’est une statue en pierre polychrome du XVème siècle qui vous accueille. Elle représente Marie et sa mère sainte Anne. Sur un plan stylistique, on trouve toutes les caractéristiques de l’école bourguignonne : qualité du rendu des drapés et réalisme dans les expressions, entre autres. Dans ce groupe, Anne se penche vers Marie. Elle tient dans la main gauche un livre que l’on peut identifier comme un symbole de la Torah et de la loi juive. Marie suit attentivement le doigt que sa mère pointe sur un autre livre. Une façon de traduire le rôle d’enseignement et de transmission de la foi d’une mère juive.

 Tout à côté, un autre groupe d’une mère et de son enfant. C’est la copie d’une pièce majeure du XVème siècle. L’original, attribué à Claus de Werve, se trouve au Metropolitan Museum de New-York. Le titre officiel en est « La Vierge enseignante ». On peut bien sûr imaginer que Marie apprend à lire à Jésus enfant. Mais si l’on regarde d’un peu près la position des mains et l’échange de regards, on peut se demander si ce n’est pas plutôt Jésus qui indique à sa Mère les passages où il est question de Lui, de sa venue. En effet, dans ce que nous appelons aujourd’hui l’Ancien Testament, nombreuses sont les mentions de la venue du Messie, nombreux sont les rappels de la promesse faite par Dieu à son peuple de la venue d’un Sauveur.

 Maintenant, dirigez-vous en haut du collatéral nord. Placé au-dessous de l’autel, un tableau représente l’Assomption de Marie. Attribuée à Jordaens, peintre hollandais du XVIIIème siècle, cette toile nous montre Marie accueillie au ciel par son Fils tandis que les anges traversent les nuées pour déverser une multitude de roses sur des femmes et des hommes qui assistent un peu étonnés à la scène. La femme en jaune en bas à droite se tourne même vers nous avec un regard interrogateur : et vous, vous comprenez, vous croyez ? 

 Enfin, dans la dernière chapelle en haut du collatéral sud une fresque de Jules Moirod, prêtre jurassien né en 1862 à Nanc-les-Saint-Amour. Il a représenté un des tout premiers pèlerinages de jurassiens à Lourdes. On y reconnait Mgr Marpot, alors évêque de Saint-Claude. Mais surtout les personnages traduisent, chacun à leur façon, ce que les pèlerins portent en venant à la grotte : maladie, souffrance mais aussi joie et remerciement. Par son « oui » le jour de l’Annonciation, Marie est devenue la première collaboratrice de Dieu ; nous pouvons alors nous appuyer sur elle dans nos difficultés mais aussi lui confier nos joies et nos espoirs.

 Pour terminer, je ne peux que vous inviter à découvrir par vous-même les autres représentations de la Vierge dans cette collégiale.

Et je ne veux surtout pas oublier de souhaiter une bonne fête à toutes celles qui portent le beau prénom de Marie.  

 Bertane Poitou

Auteur : Bertane POITOU
- Date de publication : 15 août 2025  

OK

Agenda diocésain

Voir tous les évènements...

Mouvements Horaires des messes

La reproduction totale ou partielle de ce site internet est formellement interdite, sur quelque support que ce soit, sans notre accord express - Tous droits réservés 2023 - Réalisation : Elfinet