Rendez-vous avec… Heinrich Block

Responsable du service des formations depuis cinq ans, Heinrich Block s’interroge sur ce qu’il est possible de faire pour encore mieux servir l’Eglise.

Quel que soit le secteur d'activité, on parle de formation, on évoque le devoir de se former et ainsi de suite. Or, la réalité ne correspond pas toujours à ce souhait. Quels sont les obstacles à la formation et, parmi ceux-ci, les obstacles à la formation chrétienne ?

Un premier obstacle est certainement le sentiment de ne pas avoir le temps nécessaire. Les urgences, réelles ou imaginaires, occupent facilement tout l'espace. Ensuite, un adulte se forme quand il en voit l'utilité, par exemple l'acquisition de nouvelles compétences ou une promotion professionnelle. Une formation chrétienne est-elle utile ? Elle ne permet pas de faire carrière ou de gagner plus d'argent ; elle n'est jamais urgente et immédiatement rentable. Par contre, elle est un chemin, parfois exigeant, pour déployer des dimensions de sa vie personnelle et sociale qui ont peu de place dans la société actuelle.

Voilà 5 ans que vous êtes responsable de la formation dans le diocèse. A ce titre, quelle ont été vos joies ?

Les aspects les plus gratifiants de ma responsabilité sont les rencontres avec beaucoup de personnes. Je le vis particulièrement avec la formation ThéoFor, car elle s'inscrit dans une certaine durée. Pendant un an ou deux, je suis témoin d'échanges, parfois très forts, de découvertes, de changements réels dans la vie des personnes. C'est une joie réelle d'expérimenter la confiance et d'accompagner les personnes sur leurs chemins.

A l'avenir, sur quels aspects de la formation les diocèses de France doivent-ils mettre l'aspect : l'éthique ou la morale ? La théologie fondamentale ? L'ecclésiologie, c'est-à-dire l’Église ?

La formation chrétienne doit intégrer toutes ces dimensions. Elle est essentielle aujourd'hui, pour que les chrétiens puissent pleinement prendre leur place dans l’Église et dans la société. Le pape François insiste beaucoup sur deux aspects. L’Église doit sortir du cléricalisme et devenir plus missionnaire. La formation doit être au service de ces deux objectifs. Dans cette perspective, il me semble nécessaire de mieux percevoir la pertinence de la foi chrétienne, d'approfondir le sens de l’Église et de sa mission, mais aussi de mieux comprendre ce qui se vit dans notre société.


Propos recueillis par Pierre Compagnon

 

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