Actualités diocésaines : toutes les actualités du Diocèse de St Claude




Les Carmélites de Saint-Maur,
Ses neveux et nièces,
Ses parents et amis

confient à votre prière
Sœur Thérèse Marguerite du Sacré Cœur
(Marguerite Stalder)

décédée au Carmel ce jeudi 3 novembre 2022
dans sa 102° année

 L’Eucharistie d’A-Dieu sera célébrée à la chapelle du Carmel
Mercredi 9 novembre 2022 à 14h30
Suivie de l’inhumation au cimetière du Carmel

*********************


Sr Thérèse-Marguerite du Sacré-Cœur
Marguerite Stalder
29 septembre 1921 – 3 Novembre 2022

"Celui qui croit en moi,
des fleuves d’eau vive sortiront de son cœur " Jean 7. 38

Sœur Thérèse-Marguerite est née en 1921 à la Chaux-de-Fonds (Suisse), cinquième d’une famille de six enfants. Son père horloger n’ayant plus de travail en Suisse, la famille vient s’installer en France pour reprendre une ferme près de Baume-les-Dames puis en Haute-Saône. C’est au catéchisme que Marguerite découvre le Carmel après le visionnage d’un film noir et blanc sur la vie de sainte Thérèse  de l’Enfant Jésus : « c’est ça que je voulais faire ».

Lorsqu’elle demande à entrer au carmel, son curé écrit à la prieure de Lons-Le-Saunier : « Cette enfant qui a 20 ans est une petite paysanne gaie et de très bon esprit… »  La jeune Marguerite écrit au carmel : « Je prie beaucoup pour préparer mon entrée au Carmel, surtout la Sainte-Vierge qui m’a tant aidée, elle m’a tant accordé de grâces que je ne puis plus l’appeler ma Patronne, mais ma Mère. Je puis dire que c’est elle qui m’a conduit à Jésus, qui m’a ouvert le cœur de son Divin Fils, car il y a quelques années j’allais à Dieu par la crainte et non par l’Amour. J’ai aussi une grande confiance dans le Sacré-Cœur. N’est-il pas la source de toutes les grâces et de l’Amour ? »

Son entrée étant  programmée, les sœurs découvrent avec stupéfaction qu’en fait elle n’a que 16 ans. Elles n’osèrent pas revenir en arrière, et la jeune Marguerite entra  donc en notre carmel à 16 ans et demi. A cause de son jeune âge, elle fut d’abord admise comme sœur tourière. Elle fait profession temporaire le 19 mars 1942 et restera sœur externe pendant trente et un ans. Pendant la guerre, elle quête des produits alimentaires pour la communauté, les tourières vont cultiver des pommes de terre jusqu’à Arlay (à une quinzaine de kilomètres de Lons-le Saunier). Elles y vont à pied : « J’ai même fait du stop des fois pour m’y rendre et je ne l’oublie pas. » A l’époque,  elles collectent et envoient même un wagon de marchandises pour les carmélites de Marseille qui n’avaient plus de quoi manger.

Après le Concile Vatican II, Sr Thérèse-Marguerite  entre en clôture et fait profession Solennelle le 23 Novembre 1974. Elle assurera diverses tâches : responsable de la blanchisserie (elle a lavé des montagnes de linge pour l’établissement thermal de Lons le Saunier, les équipes de rugby et de foot et les bouchers), puis elle fut économe, conseillère, ensuite chargée des questions sociales, et enfin elle aida à la découpe et au tri dans la fabrication d’hosties. A la fois obstinée dans ses idées et se prêtant volontiers à tout service, toujours consciencieuse (un sou c’est un sou !) , elle allait de l’avant sans retour sur le passé.

Le 19 mars dernier, nous avons fêté ses 80 ans de profession, et le 29 septembre ses 101 ans. Depuis le début de l’année, suite au Covid, sa santé a décliné peu à peu. Ne pouvant plus marcher elle tenait pourtant fidèlement à ce qu’on la conduise avec la communauté que ce soit pour la messe, les offices, l’oraison ou la récréation, jusqu’au 1° octobre  où elle était présente à la profession solennelle de Sr Augustine et le lendemain dimanche à la messe, quoique très endormie. Et depuis ce jour elle ne quitta plus le lit.  Ce dernier mois d’octobre, son état se dégrada progressivement mais elle ne voulait pas devancer l’heure de Dieu et n’a jamais demandé à partir d’elle-même.  Elle vivait ses handicaps successifs avec simplicité, comme  quelque chose de  normal : « c’est la vie » disait-elle.

Le 3 novembre elle reçut le sacrement des malades et s’éteignit le soir alors que son infirmière était à proximité dans sa chambre, simplement elle s’arrêta de respirer. Nous fêtions ce jour là Saint Pierre François Néron notre voisin et martyr jurassien qu’elle aimait à prier. Dans ses papiers nous avons retrouvé ce texte de Françoise Casas :

Ma mort. Quand ils m’appelleront « la pauvre disparue ». Ne dites rien surtout, souriez en vous-mêmes ; Car je suis près de vous. Je n’aurais jamais cru pouvoir aimer autant qu’à l’instant je vous aime. Dieu, comme un conquérant est venu me ravir ; pardonnez-moi d’avoir paru vous délaisser, mais la vie d’ici-bas, ce n’était pas assez ! Alors j’ai pris le large ainsi qu’un beau navire. Quand, en ce jour enfin, j’aurai franchi le seuil, ne vous lamentez pas ! Ne portez pas le deuil. Pensez que je suis libre, hors d’atteinte de l’âge, et que j’ai tout mon temps pour aimer davantage !

Nous la confions à votre prière fraternelle, à Saint Joseph et à la Vierge Marie qu’elle aimait beaucoup. Sa dernière prière, quand elle était seule à l’infirmerie, était le chapelet.

 

Vos sœurs du Carmel de Saint Maur.

 

Date de publication : 07 novembre 2022  

OK
OK

Annuaire diocésain MouvementsHoraires des messes

La reproduction totale ou partielle de ce site internet est formellement interdite, sur quelque support que ce soit, sans notre accord express - Tous droits réservés 2023 - Réalisation : Elfinet